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Silent Hill : Downpour

Par Petit Tas de Pixel

Date de sortie : 29 Mars 2012

Genre : Action/aventure/survival horror

Éditeur : Konami

Développeur : Vatra Games

Plateformes : Xbox 360/ Ps3

Classification PEGI : Pegi 18

T'as une idée du jeu dont tu vas parler aujourd'hui ?

Aucune...

Il serait peut être temps de t'y mettre, il est déjà seize heures et t'as toujours rien pondu...

Ouais pas faux. J'ai trouvé de quel jeu je vais parler, tu m'accompagnes ou tu me laisses faire ça à l'ancienne ?

Je ne dis pas non à t'accompagner sur ce coup, car j'ai bien kiffé ce jeu !

 

D'accord ! Alors allons-y avec la présentation de l'histoire. Dans cet opus de Silent Hill, vous entrez dans la peau de Murphy Pendelton, un prisonnier qui se fait transférer d'une prison basse sécurité à une haute-sécurité. Seulement, le car doit passer par la bourgade de Silent Hill pour rejoindre la nouvelle demeure du héros. Vous vous en doutez, rien n'arrive comme prévu comme dans tous les Silent Hill ! Le car a un accident, il tombe dans un ravin et Murphy se réveille seul près de ce qu'il reste du bus pénitentiaire.

La mission première de Murphy est claire : s'échapper de Silent Hill, et retrouver sa liberté au plus vite ! Mais Silent Hill est le genre de ville où il est plus facile d'entrer que de sortir.

Je tiens à préciser que le scénario n'a absolument aucun lien avec les autres épisodes de la série. Ici vous n'allez même pas visiter les lieux habituels de Silent Hill mais des endroits inédits et encore jamais vus !

 

En effet, le studio Vatra Games a décidé de changer les règles de la saga pour cet opus. Vous n'irez jamais dans l'hôpital, l'école ou l'hôtel de Silent Hill, car la zone que vous explorerez n'avait encore jamais été dévoilée par le passé ! Il s'agit du quartier Sud-Est de la ville. Cette nouveauté a permis aux développeurs reprenant le flambeau après Konami de casser avec ce qui avait pu être vu par le passé et de donner aux joueurs une création à part entière, sans aucune contrainte d'espace. Les lieux qui vous étaient familiers seront remplacés par l'orphelinat, la bibliothèque, et Devil's Pit (zone incroyable selon moi et qui m'a donné les plus grosses frayeurs).

Mais quid de la version alternative de Silent Hill ? Version cauchemardesque de la ville ? Celle imaginée par Alessa !

 

Cette zone est particulière, elle n'est désormais plus une refonte de la carte du jeu en version sale, rouillée, ensanglantée, sombre, mais un niveau à part entière. Les rares moments où Murphy se retrouve dans le monde alternatif, il doit le plus souvent échapper à une lueur menaçante qui le poursuit sans relâche ! Les niveaux sont impressionnants dans leur réalisation torturée. Mais les poursuites se font lassantes et on finit par ne plus prendre de réel plaisir à être dans la version cauchemardesque de la ville. Par rapport à Silent Hill 3, où je redoutais d'être dans le Silent Hill Dark, là ce n'est qu'un passage que je tente de passer le plus rapidement possible tellement je m'y ennuie.

Dans tous les Silent Hill, on retrouve une figure menaçante récurrente. On se souvient tous de Red Pyramid de Silent Hill 2 et la peur qu'il engendrait. Dans Downpour, nous en avons deux. La lueur menaçante de la version sombre de Silent Hill, ainsi que le Croque-Mitaine.

 

Nous avons déjà parlé de la mystérieuse lueur vous poursuivant lors des niveaux sombres de Silent Hill, je vais donc passer au Croque-Mitaine. Cette figure qui se veut angoissante n'arrive pas réellement à nous faire sursauter. Elle ne suscite pas la peur chez le joueur et se fait oublier de par ses trop rares apparitions. On tremble plus à cause des Chauve-Souris qu'à cause du Croque-Mitaine, c'est pour dire ! Ce monstre ressemblant à un homme avec un K-way, un masque à gaz et un gros marteau m'a plus fait rire qu'autre chose ! Mais je dois noter que l'explication de son existence est très bien tournée. Le Croque-Mitaine fait partie du scénario et n'est pas juste un élément de fond.

 

Et l'histoire de Murphy est intéressante ! Moins que celle des anciens personnages de la saga, mais elle tient tout de même le joueur en haleine jusqu'à la fin ! Même s'il y a justement trop de choses qui sont expliquées. Les développeurs auraient dû rester sur la base des premiers jeux où l'histoire n'était que suggérée.

Je ne peux qu'être d'accord. Dans les anciens opus de Silent Hill, l'histoire personnelle des protagonistes découlait de la ville qui se retrouvait dans un rôle de purgatoire, miroir reflétant les péchés des personnages principaux et secondaires, déformant une réalité pour confronter le joueur au passé tourmenté du héros. Or, dans Downpour, Murphy a une histoire qui nous est trop expliquée, trop mise à plat et ne laisse aucun point sombre. On finit par plus s'intéresser au passé de la policière qui ne cesse de nous poursuivre qu'à celle du héros lui-même ! Mais dans un Silent Hill la ville est régie par les douleurs du passé du héros. L'autre explication est que Silent Hill n'est peut être pas là pour Murphy mais plus pour quelqu'un d'autre ? Le pivot scénaristique final pourrait le confirmer !

Et la peur ? Est-elle au rendez-vous dans Downpour ? Pour ma part j'ai sursauté plus d'une fois...

 

La peur est bien présente dans ce titre. Mais elle est à un degré différent et se base plus sur la technique des jumpscare que la peur suggérée dans les autres jeux. Nous n'aurons que rarement des frissons de frayeur à cause d'un bruit strident au fond d'un couloir, ou des pas derrière nous. Non, cette fois la peur est montrée et nous saute au visage sans retenue. Des livres tombent d'étagères, des monstres passent devant nous sans s'arrêter, d'autres tombent du plafond. Je ne dirais pas que le degré de peur est moindre, mais qu'il est différent. Le design du jeu, l'atmosphère qui est rendue lorsqu'on joue ne pouvait pas permettre d'avoir les mêmes frayeurs que dans Silent Hill 2. Et pour tout dire, ce qui m'a fait le plus peur de tout le jeu est l'homme en fauteuil roulant. Car oui, encore une fois, nous aurons droit à un fauteuil roulant dans la ville de Silent Hill. Objet récurrent de la saga qui, sans trop savoir 

pourquoi, évoque toujours de la peur en nous.

 

En ce qui concerne la bande originale, je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai été déçu par la disparition d'Akira Yamaoka au générique de fin. Ses musiques stressantes m'ont manqué.

 

Je suis d'accord que l'absence d'Akira Yamaoka était osée, surtout en prenant compte qu'il a participé aux bandes originales de tous les Silent Hill et qu'il a même aidé à faire le scénario de certains ! Mais les musiques signées Daniel Licht, que vous avez pu entendre dans la série télévisée Dexter, arrivent à remplacer en partie maître Yamaoka. Je me suis cependant moins laissé emporter par ses mélodies en général que par Theme of Laura ou Promise qui sont des chefs d’œuvre musicaux ! L'univers musical de Yamaoka aurait sans doute été trop décalé par rapport à ce que les développeurs voulaient donner au final, ce qui pourrait justifier le choix de Licht, dont les accords lors de l'introduction sont parfaits avec l'instant.

En clair tu es plutôt mitigé quant au résultat final du jeu, c'est ça ? Pour ma part je saurais quoi en dire... Je peux ?

 

Je t'en prie ! Exprime-toi pour la conclusion !

 

Merci ! Je pense que la meilleure manière de conclure cette critique de  Silent Hill Downpour est de vous dire d'y jouer si vous en avez l'occasion. C'est un bon jeu, mais un Silent Hill moyen. Il serait bon pour tout joueur débutant et ne voulant pas se casser la tête en jouant aux vieux titres de la saga. Ainsi, si vous souhaitez débuter dans Silent Hill, mais que vous n'osez pas vous attaquer aux piliers que sont les trois premiers épisodes, alors lâchez-vous sur Downpour. Il saura vous ravir je pense et suscitera en vous le désir de découvrir un autre niveau de peur, moins basé sur les jumpscare mais plus sur l'ambiance. Un jeu que je conseillerai aux néophytes des Survival Horror Psychologiques Silent Hillesques !

Note finale :

13/20

Texte corrigé par Nawen

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